vendredi 26 février 2010

Pourquoi ce blog ?

Les entreprises ont beaucoup investi ces 10 (15 ?) dernières années dans les systèmes d’information. Les ERP se sont généralisés, la BI (de « restitution adhoc ») a déferlé dans les entreprises, les échanges électroniques (EDI...) sont maintenant couramment pratiqués par les PME. Ce mouvement massif n’a pas été sans conséquence sur les outils. Leur progression en matière de fiabilité et de fonctionnalités a été spectaculaire, au point qu’ils dépassent maintenant sensiblement les besoins de l’immense majorité des entreprises voir même, ce qui est plus inquiétant, leur capacité à absorber les changements induits par la mise en œuvre des fonctionnalités les plus innovantes.

Après avoir porté sur l’intégration dans l’ERP de fonctionnalités relevant auparavant d’outils complémentaires comme les fonctionnalités de Business intelligence, le combat entre les éditeurs semble maintenant s’orienter vers la « facilitation » de la mise en œuvre et l’ergonomie des solutions (portail utilisateur configurable, processus « cliquables » connectés aux fonctions de l’ERP). La prochaine bataille, celle de l’ERP à la carte librement configurable et intégrable par morceaux grâce aux web-services n’en étant qu’a ses prémices.

Les entreprises, largement équipées pour les besoins intrinsèques à leur activité, semblent depuis quelque temps s’orienter vers des outils périphériques au socle ERP / BI, couvrant des domaines plus restreints et facilement déployables : élaboration budgétaire, reconnaissance et traitement automatique de documents (Factures fournisseurs, commandes clients …), gestion des déplacements professionnels …

Il y a quelques années un économiste américain Solow avait présenté son fameux paradoxe :  You can see the computer age everywhere but in the productivity statistics.” (Robert Solow, New York Review of Books, 12 juillet 1987) " on voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de productivité".

Malheureusement, c’est encore vrai trop souvent. Non pas que les outils informatiques soient « sur vendus » et ne tiennent pas leurs promesses d’amélioration de l’efficacité des entreprises. C’est plutôt que les entreprises finissent par se satisfaire d’une solution qui … « seulement fonctionne » c'est-à-dire qu’elle permet de faire à peu près la même chose que l’ancien système, sans réels apports.

Il ne faut pas néanmoins les en blâmer. Toutes les personnes qui ont eu à gérer des projets d’une certaine taille ont connu la « peur de ne pas pouvoir faire mieux que l’ancien système » du moins dans le ressenti des utilisateurs et de leurs responsables.  En effet une fois passées les premières étapes, un peu globales, lorsque l’on rentre dans le concret, « l’armée des problèmes à résoudre » jusqu’alors tapie dans l’ombre finie par se révéler. Une foultitude de points, tous extrêmement détaillés, dont un bon nombre pourraient conduire le projet à l’échec, qu’il faut gérer, contenir, résoudre (mater !).  Le combat fait toujours un peu bruit. Les tops managers qui, comme chacun sait, ont l’oreille fine, en entendent parler et partagent vos inquiétudes.

Alors, lorsque l’on finit par vaincre, tout le monde est satisfait d’avoir échappé au pire et considère comme un succès ce qui n’est en fait que la traduction (le portage) d’un mode de fonctionnement donné dans le « langage » d’un autre progiciel, même si le résultat final est très éloigné des ambitions (des rêves) initiales.

Ce n’est pas une fatalité.  Pour ne parler que de lui le couple ERP – BI est un levier puissant d’amélioration du fonctionnement des entreprises. Pour peu que l’on associe à ces outils (ces « enablers ») une réflexion sur les processus et les indicateurs de pilotage et que l’on mette en place une réelle gestion du changement (en allant au-delà de la lettre d’information mensuelle sur le projet et des modules de formation à l’usage du nouveau progiciel) ils permettent :
  • Des gains de productivités.
  • La réduction des non-qualités et l’amélioration du service clients
  • Une plus grande transparence et un meilleur contrôle des processus internes.

Ce blog se veut un espace de partage d’informations, de solution et de bonnes pratiques pour tirer le meilleur profit des investissements informatiques.

En termes de périmètre fonctionnel l’idée est de couvrir le périmètre de L’ERP étendu c'est-à-dire y compris la gestion d’entrepôt, la gestion du transport, le CRM et bien sûr les outils BI associés. On y parlera autant des solutions que de la façon de les mettre en œuvre qui compte souvent autant sinon plus.